Ils ont écrit
 


Alain Girard

Conservateur départemental en chef des musées du Gard

  ...Maly note très rapidement par une esquisse de dessin ce qu'il a sous les yeux. La peinture naîtra plus tard, à l'atelier, aprés un temps d'incubation. Non que la peinture veuille fuir l'exacte réalité de notre monde. Mais celle ci n'est qu'un support qui sert à s'exprimer comme la juxtaposition de plusieurs mots dans une phrase sert à fermenter une idée.  La réalité sensible est sublimée, ennoblie. Elle n'est jamais subie. D'où l'impression de ferveur qui se dégage des toiles de Maly. Celles ci ont une empreinte mystique, d'un mysticisme toujours à redécouvrir - qui n'a rien de religieux ou même d'académique - qui fuit lorsqu'on croit le serrer, s'assimiler à lui ou le faire sien

 Le mystère  de Maly est cet horizon qui se succède à lui même au renouveau de la course du soleil, semblable à celui de la veille pour l'objectif photographique mais qu "l'œil écoute" aujourd'hui différemment, chargé qu'il est de l'accumulation de sensations, de vécus, d'émotions qui forgent un individu sur l'enclume du destin.

L'univers de Maly est serein, comme neuf sous son aspect grave.  Pourquoi le peintre voit il la réalité terrestre ainsi? Parce que ce n'est pas d'elle que cet artisan maître de son art est amoureux, mais de la lumière, de la lumière inondée qui habite partout, même dans l'ombre, qui régit notre regard et le féconde en pensée.
 
 ...Les objets vivent dans les toiles de Maly symphoniquement autour de la lumière à laquelle le peintre donne son entrain naturel parce qu'il peint comme il respire, naturellement, comme instinctivement. Les objets et les personnages ont une furieuse envie de vivre qui est communicative comme dans toute peinture figurative digne de ce nom.

...Merci, Maly, de perpétuer ce bonheur, de le conjuguer au présent, de parler aux hommes d'aujourd'hui un langage de leur temps pour qu'ils vivent pleinement leur époque sans se déconnecter de l'image qui restera d'eux et que votre peinture nous livre par anticipation.

Alain Girard  




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